samedi 10 octobre 2015

Peut on rire de tout : handicap le sujet qui fache

Hier sur Facebook j'ai vu passer une publication qui citait des tweets humoristique dont une sur la trisomie 21.


Aujourd'hui je pose donc la question : peut on rire du handicap ?

Avant d'avoir mes enfants la réponse aurait clairement été non. Une fois j'ai eu le malheur de me moquer de quelqu'un (je ne savais pas que cette personne était handicapée, le contexte étant une sortie avec l'école et la rencontre d'un élève de ma classe avec sa tante et j'avais dit que c'était la honte en rigolant car a 13 ans croiser sa famille dans la rue c'était trop la honte bref l'interprétation avait été que je m'étais moqué du handicap de la personne alors que je ne m'en était pas aperçu peut être déjà habituée à côtoyer des personnes différentes car ma grand mère travaillait avec des personnes handicapés #fin du 3615 mylife lol). 

En devenant maman mon regard sur les choses à énormément changé. Je suis passée d'une personne ultra timide il y a 8 ans à une personne qui se fou du regard des autres maintenant. Avec le temps j'ai appris que quoi qu'on dise ou que l'on fasse il y aura toujours des personnes qui trouveront à redire, que les gens jugent toujours sans vous connaître (coucou le connard de directeur qui m'a collé un signalement sans se renseigner sur mon fils avant). J'ai appris surtout que les gens sont des chacals (quoi ? On dit des chacaux ? ^^) et j'ai donc choisi de rire du handicap. 

Après quelques commentaires avec une autre personne j'ai compris que pour certains rire du handicap c'est rire de la personne, c'est se moquer de mes enfants... Alors NON NON et NON !  Jamais je ne rirais de quelqu'un, jamais je ne rirais de son malheur mais rire de son handicap s'il sait lui même en rire OUI. 

Mes enfants que je le veuille ou non sont différents, ils ne seront peut être jamais comme les autres, ils vont peut être s'en prendre plein la tête et rentrer en pleurant... Alors OUI je veux en rire mais surtout je veux qu'ils apprennent à en rire, qu'ils se blindent et fasse de leur différence une force. 

Tous les ans des enfants "ordinaires"  se suicident parce que d'autres se sont moqués d'eux, les ont pris pour tête de turcs...Et la seule échappatoire qu'ils ont trouvés à été de mourir... 

Jamais ça. 

Je préfère être considérée comme une connasse de mère qui apprend à ses enfants à accepter et rire de leur différence que de perdre un de mes enfants... Je préfère être une pute qui se moque du handicap qu'une mère devant faire un discours devant un cercueil. 

Je veux que mes enfants se blindent, ils savent qu'ils sont différents même s'ils ne s'en rendent pas compte, ils savent que je suis la et que je serais toujours là pour eux mais ça ne suffira peut être pas. 

Mes enfants ce sont ma vie. Ma chair, mon sang. Moi. 

Mes enfants ont cette petite différence qui fait qu'ils ne sont pas comme les autres mais je veux qu'ils apprennent à être eux et pas un handicap parce que le handicap c'est secondaire. Ce sont des humains avec une particularité en plus c'est tout. 

Je veux que quand un enfant ou plus tard un adulte (on ne connaît pas l'évolution du handicap) se moque d'eux ils puissent répondre avec humour humour et que ça ne les atteignent pas. 

Alors ça me fait "mal"  de lire des commentaires insinuant que je me moque de mes enfants. Mes enfants je les aimes et je donnerais ma vie pour eux sans hésiter. Se moquer du handicap n'est pas se moquer d'une personne car une personne n'est pas un handicap. Si on me sort une blague sur un autiste oui je vais rire parce qu'être autiste ou trisomique ou autre ce n'est pas un handicap, au mieux c'est une caractéristique. 

Si demain je devais me retrouver en fauteuil, avec un sein/bras /ce que vous voulez en moins j'en rirais parce que pour moi le rire et l'acceptation est la meilleure réponse aux imbéciles. 

S'il n'y a pas d'humour que reste il ? Si mes enfants ne savent pas rire de cette différence quelle option reste il ? Pleurer ? Rester enfermés à vie ? Finir dans un centre ? NON NON ET RE NON ! Je refuse cette hypothèse. J'emmerde les cons et j'emmerde le handicap ! Mes enfants ont le droit de vie comme tout autre être humain handicapé ou non et l'humour sera leur arme. L'humour est la meilleure réponse à la connerie et je ferais tout pour l'apprendre à mes enfants 

mercredi 7 octobre 2015

Et toi, tu voulais quoi ?

Ça fait un moment que je n'avais pas écris sur le blog; pas le temps, manque d'envie aussi...

Le petit viens de s'endormir et les grands se chamaillent dans leur chambre; ça cri, ça pleure...

Avant d'avoir des enfants je voulais des enfants d'âge rapproché; des enfants qui s'entendraient parfaitement et ne se rejeteraient pas à cause de 3 ou 4 ans de différences parce qu'à 15 ans on a pas forcément envie de supporter "un bébé de 11 ans" comme on trainerait un boulet au pied.

La difficulté actuelle ce n'est pas qu'ils ne s'entendent pas mais c'est le handicap, la dysharmonie du comportement plus précisément; parce qu'ils sont parfois bébés parfois grands mais pas forcément au même moment (ce serais tellement simple sinon) donc quand le moyen est dans son délire et pas le grand ça se termine en cri et en pleures et vice versa.

Parfois je suis triste de les voir si proches et presque inséparables mais en même temps s'éloigner à cause du handicap de l'autre qui leur pèse parfois même si eux ne se rendent pas compte que c'est le handicap qui est la cause du comportement en question.

Comment expliquer à un enfant différent que son frère lui aussi est différent quand lui même ne se rend pas compte de son comportement quand il est dans un moment "bébé"?

Mes fils sont des amours... Séparément... Mais ensemble c'est parfois dur de les supporter... Les entendre se chamailler à longueur de temps... Voir le handicap les éloignés l'un de l'autre alors que plus jeunes quand le handicap était moins visible ils étaient inséparables... Se souvenir de mon grand revenant de 2 semaines de vacances chez ses grands parents qui serrait son frère dans ses bras avant même de nous dire bonjour...
Peut être est ce l'âge aussi... Ou tout simplement comme certains frères et soeurs qui ne s'entendent jamais et qui une fois adultes ne se voient que rarement par obligation lors de réunions familiales...

J'aimerais que mes 3 fils puissent être frères et bien plus encore mais que le handicap ne soit pas responsable de leur mésentente...